Un courriel de Loraine

Je viens de recevoir un courrier électronique de Loraine. Je suis toujours très ému de recevoir des messages de sa part. Je suis heureux de la connaître. C'est bien qu'il y ait des gens comme elle, positive et lumineuse.

Ce matin et au début de cet après-midi

Je suis allé ce matin au groupe-accueil du CAPPI. Nous sommes allé dans un café et avons un peu parlé de l'actualité. Je suis allé ensuite à mon rendez-vous chez mon médecin. Mon poids est resté stable par rapport à notre dernier rendez-vous en septembre. Après cette séance, j'ai attendu mon père qui devait venir me prendre. En l'attendant, j'ai croisé une ancienne étudiante de l'École Supérieure d'Art Visuel. Nous avons un peu parlé ensemble. Ca m'a touché qu'elle m'ait reconnu. Mon père m'a pris, et nous sommes allé retrouvé mon frère à la Praille dans un café appelé Le ristretto. Nous avons mangé là, puis mon père et moi avons fait quelques courses à la COOP. Il m'a ensuite ramené chez moi.

Un appel de mon père

Mon père vient de m'appeler. Il viendra me chercher à onze heures quarante cinq à l'entrée de chez mon médecin. il ne m'a pas dit ou nous irions mangé.

Rendez-vous avec mon art-thérapeute

J'ai vu mon art-thérapeute cet après-midi. Nous avons discuté de la possibilité pour moi d'arrêter peu à peu tous les soins que je suis maintenant, tant au CAPPI qu'au centre de médecine interdisciplinaire ou je la voit, elle et le médecin et la nutritionniste. J'aimerai avoir une vie qui ne se résume pas uniquement à côtoyer des médecins, des psychologue et des infirmier. J'aimerai pouvoir donner un nouveau sens à ma vie.

Un courriel de Loraine

Je viens de recevoir un très gentil courrier électronique de Loraine. Elle me parle de Ernest Christen, mon arrière grand-père qui a fait les sculptures au temple de Carouge. J'y avais fait allusion lors d'une des soirées d'Une question à la foi, le parcours que j'avais suivi au début de cette année et ou Loraine participait. Je suis touché qu'elle s'en souvienne. Ca me réchauffe le cœur qu'elle m'écrive. C'est très gentil de sa part. J'espère qu'une fois, nous pourrons nous voir autour d'un café. Je n'ose pas le lui proposé. J'ai peur qu'elle s'en offusque, ou qu'elle prenne ca comme une tentative de ma part de la draguer ou quelque chose comme ca. Je suis déjà reconnaissant qu'elle m'ait écrit.

Groupe-accueil au CAPPI

J'ai participé ce matin au groupe-accueil au CAPPI ce matin. C'était assez difficile à vivre. Je me suis mis à pleurer. Je ne supporte plus vraiment d'être dans un environnement hospitalier. J'ai soif de rencontre et de tendresse.

Parallèle

IL y a, je crois, un parallèle entre le début du film 'Stardust memories' de Woody Allen et moi. Au début du film, Nous voyons le personnage qu'interprète Woody Allen monter dans un train. dans le wagon, il y a des gens seuls, pauvrement habillés, laid et ayant l'air triste. Woody Allen s'assied, visiblement mal à l'aise. Un des passager du train fond subitement en larme. Woody Allen, de plus en plus mal à l'aise, regarde pas la fenêtre. Il voit en face de lui un autre train. Dans l'un des wagon, il aperçoit des gens jeunes, beaux, très bien habille-les hommes sont en smoking, les femme en robes de soirées. Ils rient, boivent du champagne. Il y a un orchestre. Une des femmes du wagon le voit, lui fait signe de venir dans son train. Woody Allen se lève, fait mine de vouloir sortir. Un contrôleur l'arrête. Woody Allen tente de lui faire comprendre qu'il est dans le mauvais wagon, qu'il veut aller dans l'autre train. Le contrôleur lui fait comprendre que son ticket est pour le train ou il est et qu'il doit rester à sa place. J'ai le sentiment que ma vie se résume à ca: Je rencontre des gens beaux, cultivés, intelligents, drôles, gracieux et ayant l'air d'avoir une grade spiritualité et profondeur en eux. A chaque fois que j'essaie de m'approcher d'eux, d'avoir une relation avec eux, je n'y arrive pas. J'ai l'impression qu'il y a un mur, une distance entre eux et moi. Je pense à Marie-Laure, a Carolina, à Myriam, à Loraine bien entendu. Il y en a surement d'autres auxquels je ne pense pas. Je les croise, nous nous côtoyons, puis ils disparaissent de ma vie. Les gens avec qui je suis en ce moment sont certainement intelligent et plein de qualités, mais il leur manque cette grâce, cette beauté et cette intériorité que je recherche tant. Est-ce la peur de ne pas être à la hauteur? Est-ce un manque d'estime de moi et de courage? Je ne sais pas. J'espère qu'un jour, j'arriverai à côtoyer et à avoir vraiment comme amis les gens dont j'ai cité le nom plus haut. J'ai besoin de beauté et de grâce dans ma vie. J'y suis extrêmement sensible.